En 1972, Claude Sautet met en scène l'histoire d'une jeune femme, Romy Schneider//Rosalie, convoitée par deux hommes, son mari, César//Montand, et Sami Frey, un bel inconnu au charme irrésistible. Sautet, comme d'habitude, filme avec sensibilité et émotion les déambulations amoureuses de Rosalie, entourée de sa bande d'amis. Une comédie de moeurs dont le réalisateur se fera une spécialité, dans les années 70.
mercredi 28 février 2007
mardi 27 février 2007
La mort à Venise, ou la rencontre entre Eros et Thanatos.
Luchino Visconti adapte, en 1971, une nouvelle de Thomas Mann (1913), La Mort à Venise, dans la céleste Cité des Doges. Dirk Bogarde, un compositeur vieillissant, miné par le manque d'inspiration, épuisé par la vie, conscient d'une fin proche, déambule sans but dans la cité lacustre. La beauté d'un jeune adolescent, Tazzio, fulgurance esthétique, figure solaire, foudroie le musicien dépressif, hanté par sa créativité artistique perdue et sa quête de sens, au crépuscule de sa vie.
Visconti déploie une oeuvre singulière, immobile et contemplative, dans une Venise baroquement désanchantée, qui s'essouffle dans l'adagietto de la 5eme de Mahler.
lundi 26 février 2007
Les damnés ou une famille d'aristocrate dans le tourbillon nazi !
En 1969, dans les Damnés, Luchino Visconti évoque la descente aux enfers d'une famille d'aristocrate, industriels respectés, qui vont sombrer dans le tourbillon hitlérien ! Sur fond de luttes intestines entre les SA de Rohm et les SS de Himmler, qui se termineront dans le sang, lors de la Nuit des Longs Couteaux, avec l'élimination des premiers, les Von Essenbeck vont se dissoudre face à l'hydre nazie, écartelé entre une morale traditionnelle, et un fils, pervers, instrumentalisé par les SS. Comme d'habitude le maître italien, baroque, esthétise cette chute mortelle face au Prométhée nazi !
Helmut Berger, en nazillon sadique tourmente sa mère, Ingrid Thulin, décédée dernièrement, beauté suédoise glacée, incarnant à merveille les ambiguïtés d'une mère, entre l'amour maternel et la sauvegarde d'une sociabilité dépassée !
Helmut Berger, en nazillon sadique tourmente sa mère, Ingrid Thulin, décédée dernièrement, beauté suédoise glacée, incarnant à merveille les ambiguïtés d'une mère, entre l'amour maternel et la sauvegarde d'une sociabilité dépassée !
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dimanche 25 février 2007
Les amants diaboliques, ou l'amour impossible entre Massimo Girotti et Clara Calamai !
Les amants diaboliques, de Luchino Visconti, sont étonnants de modernité. Le film date de 1942, et le futur maître-italien narrera les amours adultères de Massimo Girotti//Gino et Clara Calamai//Giovanna avec une sensualité troublante. Ce long métrage eut un parrain prestigieux en la personne de Jean Renoir, qui avait fait de l'italien son assistant. Les deux amants sont superbes, voluptueux et désespérés, peut être le plus beau film de Visconti.
Le maître rend hommage à la classe de Clara Calamai :
Le maître rend hommage à la classe de Clara Calamai :
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samedi 24 février 2007
Il gattopardo, le chef d'oeuvre pictural de Visconti !
Visconti avait commencé dans le néo-réalisme, dans son Guépard, il se déploie ici dans l'élégance picturale. Le maître italien, très pianissimo, évoque l'effondrement du monde aristocratique qui annonce des lendemains plus "républicain". Burt Lancaster, en prince Salina, joue avec délicatesse et pessimisme ce rôle d'un noble qui préssent les bouleversements futurs. Le couple Alain Delon//Tancrède et Claudia Cardinale//Angelica est resté légendaire. Immobile et lent, Visconti adopte plus une démarche de peintre que de metteur en scène, mettant un soin particulier dans les décors et les couleurs. Un cinéma anti-narratif qui s'épuise dans la contemplation nostalgique d'une société sur le déclin.
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jeudi 22 février 2007
Le Doulos ou quand Belmondo jouait les balances !
Le Doulos est un hommage au film noir de Jean Pierre Melville. Au-delà de l'intrigue, à la limite accessoire, c'est une atmosphère que Melville a voulu créer. Ambiance nocturne irradié par le hallo des réverbères, voitures américaines, pardessus imperméable, chapeau mou, femmes mystérieuses, clair-obscur déclinant par petites touches les aléas de la nature humaine. Un film qui joue avec les codes du film-noir et va fixer l'esthétique qui sera celle du réalisateur aux lunettes noires ! Sans oublier un casting de premier ordre, où le jeune Bebel côtoie le Serge Reggiani de Casque d'or, et Michel Piccoli, futur compagnon de Bardot, dans le Mépris, l'année suivante. A noter le charme singulier de Fabienne Dali, étoile filante du cinéma, puisqu'elle n'illuminera que les années 60 !
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mercredi 21 février 2007
L'amour impossible de Léon Morin.
Bebel comme on ne le verra plus, beau prêtre dans un petit village, sous l'Occupation, vénéré par une jeune veuve, communiste et anti-cléricale, joué par la troublante Emmanuelle Riva. Communion spirituelle, tentation charnelle, Melville rendra à merveille les hésitations entre le devoir et la volupté, l'abstinence et la passion des sens.
Rigueur formelle, sobriété du jeu des acteurs, la marque de fabrique du cinéma melvillien et Belmondo, qui transcende Léon Morin ,avec sa grâce juvénile.
Le film eut le Grand Prix de la ville de Venise en 1961.
Rigueur formelle, sobriété du jeu des acteurs, la marque de fabrique du cinéma melvillien et Belmondo, qui transcende Léon Morin ,avec sa grâce juvénile.
Le film eut le Grand Prix de la ville de Venise en 1961.
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