samedi 7 avril 2007

Une journée au camp des Milles.



















Le camp des Milles, un des nombreux camps ouvert au début de la guerre, en 1939, pour interner des allemands qui avaient fui le nazisme. Considéré comme suspect, possible membre de la Cinquième colonne, ces exilés politiques furent isolés. De nombreux artistes passèrent par les Milles, dont Max Ernst, d'où, les étonnantes fresques murales que l'on peut admirer dans le musée, axé notamment sur la métaphore alimentaire ! Une "Cène", aussi, qui réunit tous les peuples de la terre, de l'africain à l'indien, en passant par l'italien, mangeur de spaghetti, au cow-boy américain.
Lors de la défaite de la France et l'arrivée au pouvoir de Pétain, le camp se concentra sourtout sur l'internement des juifs étrangers, notamment allemands, qui furent livrés à la machine de mort nazi à partir d'août 1942, femmes et enfants compris !
Cette collaboration du gouvernement de Vichy à l'extermination des Juifs, n'était pas contrainte et forcée. Robert Paxton, le célèbre historien américain, dans son livre, La France de Vichy, avait mis en lumière la politique collaborationniste française, librement assumée, alors que d'autres pays, comme le Danemark avait choisi la résistance !
La France des camps fut une réalité peu connue, refoulée dans la mémoire collective, passée par pertes et profits, rayée d'un trait de plume comme si rien n'avait existé. Pourtant, beaucoup de réfugiés politiques, espagnols républicains fuyant le franquisme et allemands anti-nazis furent internés et souvent livrés aux sbires d'Hitler.
Quelques peintures de Max Ernst :




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