lundi 28 mai 2007

L'american way of life selon Edward Hopper !









Edward Hopper (1882-1967) , fils d'un marchand d'étoffes prospère fera son apprentissage artistique dans les écoles d'art de New York, puis en Europe, et surtout en France, où il effectua trois séjours, avant la Première guerre mondiale. A Paris, il fréquentera l'avant-garde, sans adhérer à aucun groupe, mais dans les galeries, il découvrira Cézanne, Degas, Monnet, Manet ou encore Matisse.
Hopper n'a rien d'un artiste maudit et la reconnaissance fut longue à venir. Le réalisme sobre, presque puritain, de ses tableaux, est célébré comme la nouvelle esthétique américaine. Très sensible aux architectures locales et aux paysages, j'avoue que je préfère plutôt ses évocations de la cité américaine dans ce qu'il y a de plus trivial. Hopper ne s'intéresse guère au gigantisme de la ville outre-atlantique, au gratte-ciel, symbole de puissance et de modernité mais plutôt au décor et aux scènes de la vie quotidienne qui agrémentent les journées du citadin, du Drugstore au Bar de Nuit (Nighthawks) en passant par le hall d'hôtel ou la scène de bureau !
Il y a quelque chose de cinématographique dans le style du peintre, au niveau de la palette chromatique et du cadrage très précis ("le cadre dans le cadre" cher à un cinéaste comme John Ford se retrouve dans son oeuvre !), et une vision de la ville qui dépersonnalise les individus, êtres impersonnels qui subissent, impassibles, les aléas de la vie moderne.
Loin de l'art médiatique et provocateur que fut le Pop Art d'après-guerre, Hopper s'est fait le témoin discret des promesses et des ambiguïtés de l'American Way of Life !
Regardez cette variation hopperienne sur l'amérique des années 20 :



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